samedi 3 octobre 2015

Mon jeune grand-père (104)


Bütow, le 5 novembre 1918. Novembre 1918 ! Mes bien chers Parents
Les bonnes nouvelles continuent à arriver. Quelle joie ! Nous allons sans doute nous retrouver bientôt. Quel beau jour ! J’ai reçu quelques colis, les n°s 17-19 et 23 plus un colis que je crois être numéroté 15, mais je vous ai déjà accusé réception de ce numéro, pensant que c’était celui qui contenait le charbon. Je me suis peut-être trompé et ce dernier était peut-être ds le n°18. En tous cas ce dernier colis d’œufs devait être vieux, car il y a un peu de pertes (six). Les autre colis étaient en bon état. Merci pour la poudre. La poudre ? Je n’ai reçu comme courrier que la carte de Papa du 11 octobre. Je ne connais pas ici de camarades susceptibles de me renseigner ; je vais néanmoins essayer de mettre le conseil de Papa à exécution. Je ne saurai jamais de quel conseil il s’agit. _ Le temps se maintient ces jours-ci, il fait assez beau pour la saison. Je me dépêche en ce moment de finir mon Kerbschnitt j’ai bien peur de ne pas pouvoir y arriver. Une peur souriante enfin. Mais ce sera un petit malheur dont je me consolerai facilement. Je voudrais bien avoir des nouvelles de ma Tante Maria. Je vous quitte mes bien chers Parents  en vous embrassant bien fort ts les 2 ainsi que Geneviève Louis et Ma Tante et tte la famille Votre fils qui vs aime de tt son cœur. EA

2 commentaires:

  1. Nous brûlons aussi, malgré le charbon perdu...
    D'une certaine façon, Edmond "savait" déjà, c'est un officier, les nouvelles ou rumeurs sont arrivées jusqu'à lui... D'autres seront encore tués sur le front...

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    1. C'est la fin - mais c'est une fin qui risque de durer peut-être encore.

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